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Un gay à Montréal
13 février 2012

Malaise / Mal Aise

Malaise.

C’est sous adjacent à ma peau, cette impression de malaise.

Je ne suis pas bien dans ma peau. Est-ce vraiment ma peau ? Comme un pantin habillé d’une couverture externe pour s’agencer au décor de la mise en scène de sa vie. C’est raté. Ce le fut dès le départ, mais qu’y puis-je ? On est maître de son destin que dès la première grande trahison : la naissance. Ce qui rend plus gratuite la mort.

Je vais me diriger tête première chez un psychiatre. J’ai le billet de mon médecin. Glorieux passage des gens de ma stature. Fuked up ahead, please be careful. Malheureusement, ce n’est pas si évident d’obtenir une prescription de magie en comprimés. J’en suis même un peu outré!

Il faut parler, et c’est quelque chose que j’évite au plus haut point. Pourquoi? Simplement parce que je n’ai pas vraiment envie de savoir le comment du pourquoi. Il faut, parfois, laisser les choses à leurs ombres. L’obscure n’est pas toujours signe négatif, bien au contraire. Je me déguise de noir le plus souvent lors de ma vie de jour. Contraste entre le soleil extérieur et les costumes de scène qu’il me faut porter entre 9 et 5.

Le bon point d’être dans un état dépressif réside dans un «je m’en &?%/%/!» profond.  Tu peux toujours parler mon vieux, j’m’en bats le steak.

Ce que je me surprends de faire, c’est de regarder l’autre. Autant l’amour et la haine sont serrés, autant je me dis qu’il est trop bien pour moi. Oui, il, comme dans il et il. Voilà, je me sens mieux de vous l’avoir foutu au visage. Une bite c’est bien, mais deux c’est encore mieux.

C’est une question d’équilibre, je crois, et je demeure seul sur le fil de fer à chercher cette paix. Je dois pencher en privé plus vers le mauvais côté car j’ai des crises de larmes démontrant mon état d’émotions à fleur de peau. Rare, car je donne que rarement dans le déversement émotif. Pleurer, c’est pour les faibles. L’est-ce vraiment, je me questionne. Il semble qu’il serait agréable de pouvoir sentir le déversement, le méchant enfin s’extirper de mon corps. Sentir la preuve que cette peine est bien réelle et que comme tout, elle passera.

J’ai annoncé aujourd’hui à mes proches la séparation. Je refuse d’en parler, cette condition fut mentionnée. J’y pense en revanche tout le temps. Ce qui m’obsède c’est que je sais qu’il est fait pour moi, bien que ni lui ni moi ne sommes parfait. Lorsque nous dormions ensembles, nos corps s’épousaient parfaitement. Plus maintenant. Je ne vais pas retrouver un mec aussi formidable que lui, aussi honnête et sensible. It’s out of the window.

Cela fait quatre (4) jours que je n’ai pas entendu le son de ta voix.  Je sais que je peux tenir, ce fut déjà fait, mais il m’est impossible de ne pas espérer ton appel.  J’ai changé ton nom sur mon cellulaire pour « Ne Pas Répondre ». La sonnerie aussi fut modifiée afin de me donner une avance si jamais il devait arriver cet appel.

J’ai ajouté des applications à mon téléphone pour voir à nouveau «le monde gay». Tout ce que je peux voir en ce moment, c’est des mecs qui veulent jouer avec leurs queues. Dans diverses dispositions, mais ca revient pas mal à «Bing, Bang et BOUM». Comment trouver quelqu’un qui mérite mon attention maintenant? Comment trouver qui que ce soit ?

 P.

 

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